Joseph Carey Merrick (5 août 1862 - 11 avril 1890), est un Britannique présenté comme phénomène de foire sous le surnom de « Elephant Man » (L'homme éléphant). Il a vécu en Angleterre pendant l'ère victorienne. Il était célèbre en raison de la difformité extrême de son corps, et fut un cas étudié par la medecine britannique. Dans la biographie que Frederic Treves lui consacra en 1923 L'Homme Éléphant et autres souvenirs il est inexactement prénommé John à la suite d' une erreur de l'auteur.
Frederick Treves, le médecin qui s'occupa de Joseph MerrickNé à Leicester, fils de Joseph Rockley Merrick et de Mary Jane Merrick née Potterton, il est l'aîné d'une famille de trois enfants, dont son frère, William, et sa sœur, Marion. Une légende colportée par lui-même veut que lors d'une parade de la ménagerie Wombwell dans les rues de Leicester, Mary Jane Merrick, alors enceinte de Joseph, trébuche et manque de se faire piétiner par un éléphant. Joseph Merrick attribua à cet incident la cause de ses malformations.
Les premiers signes de difformité sont apparus vers l'âge de 21 mois : une excroissance qui lui déforme la bouche. Très vite, d'autres malformations apparaissent, et à cinq ans à la suite d'une chute, il se met à boiter. Sa mère meurt alors qu'il est âgé de 11 ans. Son père se remarie, mais sa belle-mère ne veut pas de cet enfant monstrueux. À douze ans, sa scolarité terminée et sur l'insistance de sa belle-mère, il est obligé de chercher du travail. Il officie durant deux ans dans une manufacture de cigares, mais ses difformités de plus en plus handicapantes l'obligent à quitter son emploi. Pour gagner sa vie, il est contraint de vendre de la mercerie au porte à porte, dans les rues où il est constamment brimé. Là encore, il est contraint d'arrêter de travailler.
Expulsé du domicile par son père, il se réfugie un temps chez son oncle Charles Barnabus Merrick, avant de se faire admettre en décembre 1879 à l'hospice des pauvres de Leicester. C'est lors de son séjour en 1882 qu'il se fait retirer une partie de l'excroissance qui déformait sa lèvre supérieure et lui donnait l'apparence d'une trompe.
En 1884, il quitte l'hospice et propose à Sam Torr directeur du Gaiety Palace of Varieties de le produire comme phénomène dans son théâtre. Celui-ci et trois de ses associés organisent son exhibition sous le nom de l'« Homme Éléphant » dans des salles itinérantes. L'un d'eux, Tom Norman, montreur de curiosités anatomiques, se charge de le produire à Londres dans une boutique de Whitechapel Road en face de l'Hôpital de Londres. Ce genre de spectacle est particulièrement prisé des étudiants en médecine, et c'est l'un d'entre eux qui signale l'existence de l'homme au docteur en chirurgie Frederic Treves.
Aprés avoir vu le spectacle le chirurgien emprunte Joseph Merrick à Tom Norman pour une observation plus détaillée dans son bureau du Collège Royal de médecine. Après ce premier examen du 2 décembre 1884, Treves présente l'« Homme Éléphant » à la société de pathologie de Londres comme cas de difformité congénitale.
En 1885, les exhibitions de phénomènes humains sont interdites en Grande-Bretagne car considérées comme immorales aux yeux de la société victorienne.
Joseph Merrick se produit alors en Europe continentale, tandis qu'en Belgique aussi, ce type d'exhibition est de moins en moins tolérée. Dépouillé de ses économies par l'impresario allemand qui l'exhibait sur le continent, il doit rentrer en Angleterre. C'est à Liverpool qu'il reprend contact avec le docteur Treves, qui le prend en charge.
Grâce à l'intervention du directeur de l'hôpital de Londres Francis C. Carr Gomm, qui fit paraître dans le Times une annonce pour recueillir des fonds afin de subvenir au besoin et au logement de l'« Homme Eléphant », et au soutien de la reine Victoria sensibilisée par cette cause, Joseph Merrick peut vivre ses derniers jours comme résident permanent de l'hôpital de Londres.
Il y est entretenu jusqu'à sa mort apparemment accidentelle à l'âge de 27 ans, le 11 avril 1890 : il est retrouvé le matin inanimé, apparemment mort d'étouffement dans son sommeil après que sa lourde tête se soit renversée vers l'arrière. Ne pouvant dormir étendu, il devait d'ordinaire dormir la tête penchée vers l'avant