surprise dans un bar en train d'embrasser un journaliste, un scandale qui pose la question de la sécurité nationale et affaiblit la position de Fredrik Reinfeldt, selon les experts.
La secrétaire d'Etat Ulrica Schenström, 35 ans, a présenté sa démission à l'issue d'une semaine de vifs débats dans les médias sur la manière inappropriée dont elle avait passé cette soirée.
Le débat portait initialement sur ce baiser volé par la presse tabloïde. Mais mercredi, la presse révélait que ce soir là, la conseillère et le journaliste télévisé avaient consommé de l'alcool pour 945 couronnes suédoises (102 euros), l'équivalent de 19 verres de vins.
Le Premier ministre conservateur s'est refusé à plusieurs reprises à dire si Mme Schenström était ivre et si elle était de permanence ce soir là.
Si elle était effectivement de permanence, c'est elle qui aurait eu à gérer une éventuelle crise nationale. Or cette question est d'autant plus sensible que le précédent gouvernement avait été vivement critiqué pour la lenteur de sa réaction au moment du tsunami en Thaïlande en décembre 2004.
Quelque 20.000 Suédois étaient en vacances dans ce pays et 543 Suédois étaient morts dans la catastrophe.
Le premier conseiller de Göran Persson, alors Premier ministre social-démocrate, avait dû démissionner après un rapport critique sur sa gestion de cette crise.
Le départ de Mme Schenström est un nouveau coup dur pour Reinfeldt dont trois ministres ont dû déjà démissionner au cours de l'année écoulée en raison de différents scandales.
M. Reinfeldt était rarement vu en public sans sa conseillère, considérée comme l'une des instigatrices de sa victoire aux élections de 2006 sur les sociaux-démocrates.
"Les marges de Reinfeldt diminuent à chaque nouveau scandale", a commenté Ulf Bjereld, politologue de l'Université de Göteborg, interrogé par l'agence suédoise TT.
"Il doit désormais faire en sorte que rien d'autre ne se produise à présent. Il a déjà été critiqué pour plusieurs démissions dans son cabinet", a-t-il ajouté.