Bonjour à toutes et à tous,
Comme chaque année, l’équipe d’horreur.com se rend à Gérardmer, dans les Vosges, pour couvrir le festival international du film fantastique qui se déroulait du mercredi 30 Janvier 2013 au dimanche 03 Février 2013.
Cette année, ce sont de nouveau Jérémie Marchetti et moi-même (David Maurice) qui sommes de la partie pour vous donner un petit aperçu de cette 20ème édition. Comme la fois précédente, je commence mon petit tour d’horizon du festival après y être allé ce week-end, du vendredi soir au lundi matin (hé oui, le dernier film du dimanche se finissait à 1h10…), et avoir vu 14 films.
Petites différences pour cette année par rapport à mon bilan de l’année précédente, j’ai inséré directement les résumés des films tels qu’ils sont énoncés sur le site officiel du festival. Par ailleurs, j’ai ajouté à la fin de chaque présentation de film une petite mention (« très bon », « bon », « moyen » et « médiocre »), histoire de vous donner une rapide idée de ce que j’ai pensé au final de chaque long-métrage.
C’est parti pour un petit résumé de ce week-end avant que Jérémie n’emboîte le pas.
Ouverte le mercredi 30 Janvier 2013 avec "the complex", le nouveau long-métrage de Hideo Nakata ("ring", "dark water"…), et clôturée le dimanche 03 Février 2013 avec "doomsday book", le petit dernier de Kim Jee-Woon ("deux sœurs", "le bon, la brute et le cinglé", "j’ai rencontré le diable"…), cette édition anniversaire de Fantastic’Arts fut également l’occasion de revenir sur deux artisans du cinéma de genre lors des hommages rendus au cours de ces cinq jours : le premier pour le réalisateur mexicain Carlos Enrique Taboada ("hasta el viento tiene miedo", "el libro de piedra", "mas negros que la noche" et "veneno para las hadas" ont été projetés) et le second pour Simon Pegg (projection de "shaun of the dead", "Paul" et "Star Trek").
Tout ceci sous les yeux d’un public très nombreux (« tous les pass festival ont été vendus et il a fallu réimprimer des pass week-end en toute vitesse » dixit le gérant de l’une des salles de cinéma avec qui j’ai conversé quelques temps) et d’un jury très frenchy : Christophe Lambert ("Greystoke la légende de Tarzan", "highlander"…) en tant que président du jury, Marc Caro ("delicatessen", "la cité des enfants perdus"…), Xavier Gens ("hitman", "frontière(s)", "the divide"…), Pascal Laugier ("Saint Ange", "martyrs", "the secret"…) ou encore Vincent Perez (je vous fais grâce des références) en tant que président du jury des courts-métrages.
Comme chaque année, le festival Fantastic’Arts nous proposait quelques expositions (peintures, bandes dessinées, statues…), des boutiques (dvds, affiches…), un stand de maquillages, des rencontres avec des artisans et autres dessinateurs ou encore sa fameuse Zombies Walk. Pour des raisons de budget (toujours d’après quelques indic’ que j’ai dans l’équipe du festival! lol), quelques animations et chapiteaux ont été supprimés cette année mais rien de bien gênant rassurons-nous, le principal ayant été conservé en termes d’animations (les quelques rares choses enlevées cette année font partie de celles qui n’apportaient pas de grand plus au festival mais s’avéraient onéreuses pour des raisons de chauffage, matériels ou électricité).
PALMARES FANTASTIC’ARTS 2013 :
Grand Prix : MAMA
Prix du jury : BERBERIAN SOUND STUDIO et THE END
Prix du public : MAMA
Prix de la critique : BARBERIAN SOUND STUDIO
Prix du jury jeunes de la région Lorraine : MAMA
Prix du jury Syfy : YOU’RE NEXT
Prix du court-métrage : MORT D’UNE OMBRE
Après cette (rapide) introduction, commençons donc comme il se doit notre petit tour des films que j’ai pu voir lors de ce long week-end passé à Gérardmer. Comme l’année passée, je ne m’étendrai pas trop sur chaque film (juste quelques lignes pour donner mon avis) car certains seront bien plus détaillés lors de chroniques à venir sur le site (pour informations, deux d’entre eux sont d’ailleurs déjà présents sur le site).
SAMEDI 02/02/2013 :
1) LA MAISON AU BOUT DE LA RUE (Etats-Unis,Marc Tonderai) – Hors compétition : 9h-10h45
Résumé : Elissa et sa mère s’installent dans une nouvelle ville et apprennent rapidement que la maison voisine a été le théâtre d’un massacre. C’est là en effet qu’une jeune fille a assassiné ses parents. Quand Elissa devient amie avec le fils qui a survécu au drame, elle comprend que l’histoire est loin d’être terminée.
En voilà un bon petit film pour débuter comme il se doit le festival! Certes assez classique dans son approche et très linéaire, ce petit film américain porté par l’une des têtes d’affiche de "hunger games" (malgré que ce ne soit pas une référence…) en la personne de Jennifer Lawrence s’avère très plaisant. Doté d’un rythme fort bien maintenu du début à la fin (action, sursaut et ambiance parfois pesante sont au rendez-vous), d’un casting de bonne facture et d’un humour parfois bienvenu (les gaffes à répétition de la mère et la fille), le film de Marc Tonderai réussit à vous tenir en haleine jusqu’à la fin, dévoilant petit à petit les éléments du puzzle et ce jusqu’à la dernière minute du film, alors que le spectateur était à ce moment persuadé d’avoir tous les éléments en mains pour expliquer le pourquoi du comment de toute cette histoire.
Même si l’on pourra reprocher au film quelques ficelles parfois vues et revues (le postulat de départ un brin classique, une fin à rallonge…), ce savant mélange de survival, de thriller psychologique et de film de tueur fou qu’est "la maison au bout de la rue" vaut le coup d’œil.
Mon avis : Bon
2) THE BAY (Etats-Unis,Barry Levinson) – En compétition : 11h30-12h55
Résumé : Dans la baie du Maryland, une bactérie non identifiée contamine le lac et ceux qui s’en approchent…
Premier film en compétition pour moi, ce dernier fait partie des quelques-uns les plus ciblés par le public lors de cette vingtième édition de Fantastic’Arts. La raison à cela? Son réalisateur, Barry Levinson, à qui l’on doit déjà des "rain man", "good morning, Vietnam" et autre "harcèlement". Mais également cette bande-annonce dévoilant quelques scènes chocs caméra à l’épaule ou encore tout simplement le sujet du film : les films d’infection/contamination sont devenus monnaie courante depuis quelques années maintenant dans le cinéma de genre.
Comme nombreux films caméra à l’épaule (dont font partie les found footages), nous retrouvons les quelques critères négatifs relatifs à ce genre en pleine expansion depuis quelques années : une image parfois dégueulasse (flous, gros grains…), des coupages et transitions continuels ou encore des filmages et cadrages parkinsonniens.
Passés ces quelques détails propres à ce type de réalisation, force est de constater que nous avons là un bon found footage (à la différence par exemple de "grave encounters" présenté à l’édition précédente du festival) : rythmé, choquant et parfois très prenant, le film de Barry Levinson ne fait pas partie de ces purges filmées caméra à l’épaule n’apportant rien à ce genre sinon de la déception. Intelligent dans sa narration (propos et explications scientifiques, critique explicite du Gouvernement, réactions souvent censées des personnages), réaliste dans ses effets spéciaux (furoncles, saignements, tumeurs : certaines scènes dégoûtent), soucieux du détail (les rues de la ville dévastées, les cadavres jonchant les sols un peu partout, les pustules sur les corps des victimes…) et dispensé de remplissage long et inutile (comme on en voit souvent dans ce sous-genre), "the bay" est un honnête film malgré ce manque d’originalité ici aussi.
Mon avis : Bon
3) DAGMAR – L’AME DES VIKINGS (Norvège, Roar Uthaug) – Hors compétition : 14h-15h15
Résumé : Après l’épidémie de Peste Noire qui a ravagé le pays, une famille pauvre part à la recherche de terres moins hostiles. Sur leur chemin, elle se fait sauvagement attaquer par une bande de hors la loi sans merci. Signe, une jeune fille de dix-neuf ans, est épargnée par les tueurs et gardée en otage dans leur camp. Elle apprend à ses dépens que la mort n’est peut-être pas le pire des maux et que son salut ne peut venir que de la fuite. La chasse est ouverte…
Très attendu aussi, le nouveau film de Roar Uthaug (à qui l’on doit surtout "cold prey") attirait les foules lors du festival et fut d’ailleurs l’unique film pour lequel la salle de cinéma Paradiso se vit dans l’obligation de fermer la porte à certains festivaliers le samedi 02 Février, cette dernière ayant fait le plein avant que les files ne se vident entièrement.
Rien de transcendant dans cette histoire de vikings pourtant mais des qualités si importantes et mises en valeur que je ne peux que me réjouir de l’avoir vu. Une atmosphère et une ambiance de fin du Monde réussies (le pays est ravagé par la famine), des décors somptueux et un casting remarquable (mention spéciale à l’actrice jouant le rôle de la guerrière Dagmar : un facies et une gestuelle en adéquation totale avec ce personnage fort, dur et ténébreux) sont des éléments qui font de "Dagmar – l’âme des vikings" un bon film sur cette population sauvage des terres du Nord.
On pourra peut-être regretter le manque de rythme, à l’inverse d’un "pathfinder" bien plus combatif, pour un film de vikings mais soyons lucides : au vu des héros du film, nous ne nous attendions pas à ce que deux gamines trucident une vingtaine de guerriers robustes et sanguinaires…
Pour faire court, "Dagmar – l’âme des vikings", c’est beau, c’est bien interprété et ça se suit sans aucun déplaisir! Une belle épopée, certes un peu courte peut-être, mais terriblement prenante.
Mon avis : Très bon
4) THE THOMPSONS (Etats-Unis, The Butcher Brothers) – Hors compétition : 16h-17h20
Résumé : Dans le film "The Hamiltons", nous faisions connaissance avec une famille quelque peu dysfonctionnelle, composée de vampires sans réelle attache familiale. Dans cette suite, le clan, poursuivi par la justice, est contraint de fuir les Etats-Unis et de partir s’installer en Angleterre sous une nouvelle identité, les Thompsons. Sur place, ils essayent d’entrer en contact avec une société secrète de vampires. Mais la tranquilité apparente n’augure rien de bon…
Peut-être l’une des surprises de ce week-end pour moi. En effet, je vais être franc, je ne suis pas de tous ceux qui voient "the Hamiltons" (premier volet des frères Butcher) comme un grand film de ces dernières années. Il s’agissait pour moi d’un film assez quelconque, sans grande personnalité : bref, le genre de film qui, une fois vu, finit dans ma collection derrière d’autres dvds bien plus intéressants que je préfère mettre en avant dans mes meubles.
C’est donc sans m’attendre à grand chose d’exceptionnel que je suis entré dans la salle de cinéma pour voir sa « suite », "the Thompsons". Et là, je dois dire que je suis resté sur le cul face à ce deuxième volet réalisé six ans plus tard!
Original, drôle, saignant, rythmé, bien interprété… Tant de qualificatifs qui résument le film des frères Butcher. Une chose est claire : on ne s’ennuit pas une seule seconde dans ce film aux multiples rebondissements et dans lequel l’action s’avère bien plus présente que dans le premier volet.
Le sang coule à flots et les scènes de morsures et autres attaques de « pseudo-vampires » sont nombreuses. Dès l’introduction (où deux personnes masquées agressent un jeune couple avant de découper le visage du mec avec un couteau), on se rend compte que les frères Butcher veulent radicalement changer l’esprit de leur mini-saga vampirique pour se tourner vers une sorte de petit défouloir où tous les coups sont permis… Et ce pour le plus grand plaisir des amateurs de sensations fortes!
Mon avis : Très bon
5) REMINGTON AND THE CURSE OF THE ZOMBADINGS (Philippines, Jade Castro) - En compétition : 18h-19h40
Résumé : Remington est le macho par excellence. Mais lorsqu’il rencontre la belle Hannah, il devient soudainement plus raffiné, plus gentil et plus sensible. Les charmes de la jeune fille seraient-ils à l’origine de ces changements ? Mais alors, comment expliquer qu’en compagnie de son meilleur ami Jigs, son cœur se mette à battre frénétiquement au rythme de déhanchés incontrôlables? Pour trouver des réponses, Remington va devoir affronter une malédiction qui le poursuit depuis l’enfance et un tueur en série parti en croisade contre les gays. Avec l’aide d’Hannah, de Jigs et d’une poignée d’amis hauts en couleurs, Remington va élucider le mystère qui entoure les meurtres, les esprits, les malédictions et les zombies gays qui parcourent les rues.
Ah! Voici venue l’heure pour moi de vous parler brièvement de l’un des ovnis de ce festival! Après les vampires lesbiennes de "lesbian vampire killers", laissez-moi vous présenter les zombies gays de l’univers déjanté du jeune Remington!
Nous retrouvons presque chaque année une comédie fantastique dans les films en compétition : successeur de l’excellent "pastorela" l’année passée, ce petit film philippin vient apporter sa petite pierre à l’édifice en nous proposant l’un des films les plus originaux de cette année.
Comme vous l’aurez constaté en lisant le résumé du film de Jade Castro, inutile de vous prendre la tête devant "Remington and the curse of the zombadings" : laissez votre cerveau à l’entrée de la salle et amusez-vous de la vie ô combien mouvementée de notre malheureux Remington. Imaginez un jeune homme macho depuis sa plus tendre enfance qui, du jour au lendemain, va devenir homosexuel suite à une malédiction : loufoque, grandguignolesque et on pourra même dire tout simplement débile, ce film est assurément à prendre au second degré. Original, le film l’est en tout point, d’autant plus que le scénario, tout en étant franchement idiot, est vraiment prenant : péripéties, actions, éclats de rires… Impossible de rester stoïque devant ce petit ovni philippin nous montrant la transformation du macho Remington en homosexuel : quelle rigolade de suivre les phases de cette transformation où rien n’est laissé au hasard : perte des poils (aiselles et torse bien rasé), apparition d’un petit tatouage sexy sur le torse, changement du comportement, de la gestuelle (les petites mimiques), des expressions et forcément de ses attirances (un vrai dilemme quand Remington se retrouve entre celle qu’il aimait, Hannah, et son meilleur ami, Jigs, qu’il voit à présent d’un tout autre œil!!!). Au vu du scénario et de l’esprit décalé du film, attendez-vous à voir des scènes mélangeant sexe et bêtise mais également l’apparition des fameux démons et zombies homosexuels dans des déhanchés et des danses sexy à souhait sous fond de musique vibrante mais attention… ça mord!
Alors, certes, le film présente un bon petit lot de défauts : les acteurs ne sont pas tous bons (Remington demeure le grand centre d’intérêt du film avec son ami Jigs et sa copine Hannah), de nombreux gags font l’effet d’un pétard mouillé (en raison d’un humour à répétition parfois trop lourd ou tout simplement un jeu trop exagéré de certains acteurs), les zombies peinent à montrer le bout de leurs nez et les effets spéciaux sont souvent risibles… Mais voilà, on est devant un divertissement si original, drôle/décalé et rythmé que l’on arrive à presque en oublier une bonne partie des défauts pourtant bien présents dans le film de Jade Castro.
Mon avis : Bon
6) V/H/S (Etats-Unis, David Bruckner, Glenn McQuaid, Joe Swanberg, Ti West, Adam Wingard) - Hors compétition : 20h-22h
Résumé : Un groupe d’amis, tous adeptes de vidéo, est chargé de récupérer une bande VHS dans une étrange bâtisse. A l’arrivée, ils tombent sur un cadavre et une imposante collection de cassettes, qu’ils vont commencer à visionner pour trouver la bonne…
Six jeunes talents se sont réunis pour réaliser une anthologie de six courts-métrages d’horreur articulée autour du found footage.
Voici venu le moment de parler de celui qui a fait pas mal couler d’encre lors du festival en raison d’un souci dans sa projection le vendredi 1er février. Alors qu’il était diffusé une première fois à la maison de la culture et des loisirs (MCL), "V/H/S" a dû être arrêté en raison d’un souci technique (le son et l’image n’étaient plus en phase). Une projection d’autant plus frustrante pour le public que d’un ils ont dû quitter la salle au bout d’une demi-heure environ (perdant ainsi un film sur leur programmation) et de deux ils n’auraient peut-être pas la chance de le revoir, la deuxième et dernière projection du film se faisant le lendemain au soir…
Passons ce petit bémol survenu lors du festival pour nous arrêter rapidement sur ce fameux "V/H/S" qui a déjà fait parler de lui au-delà de nos frontières…
Comme pour "the bay", nous avons là un found footage mais divisé cette fois-ci en plusieurs segments, chacun étant réalisé par une personne différente.
Si certaines séquences sont ma fois plutôt originales et réussissent soit à nous faire rire soit à nous faire peur (on rigole plus que l’on ne sursaute, soit dit en passant), on ne peut pas dire que le film soit à la hauteur de mes espérances.
En effet, ce dernier est cruellement vide. Pas autant certes qu’un "paranormal activity" ou un "grave encounters" mais certains segments sont tout simplement inutiles (je prends l’exemple d’un segment nous montrant un couple en vacances : on visite avec eux le Grand Canyon, leur chambre d’hôtel… mais on s’en fout!!!). Voilà certainement le plus gros bémol de ce film pourtant si médiatisé : un remplissage inutile, histoire de gonfler un peu la durée de ce film peu palpitant.
Mis à part ce souci de lenteur/longueur, nous n’avons là pas grand-chose d’exceptionnel : c’est très classique, plus ou moins effrayant et bien trop djeun’s dans son approche (ça parle de cul à de nombreuses reprises, de trafics…).
On retiendra toutefois le segment avec la bande de jeunes dans la chambre d’hôtel en prise avec une fille qui va leur en faire voir de toutes les couleurs : un segment saignant, effrayant par moments et drôle à la fois. Un très bon moment auquel on peut également ajouter quelques passages saignants et/ou flippants provenant d’autres segments... mais au final, en cumulant les bons moments, cela fait très peu sur un film de plus d’1h50. Une semi-déception donc.
Mon avis : Moyen
7) DEAD SUSHI (Japon, Noboru Iguchi) - Hors compétition (Nuit fantastique) : 0h30-2h05
Résumé : Fille d’une grande lignée de Maîtres Sushi, Keiko est élevée dans la pure tradition familiale pour prendre le relais de ses illustres aïeux. Lasse d’un entraînement âpre à la découpe de sashimis, inspiré des techniques de Kung-fu, la jeune fille décide de s’enfuir. Trouvant refuge dans la cuisine d’une petite auberge, Keiko doit faire face à des hordes de sushis cannibales, makis féroces et roll carnivores génétiquement modifiés par un scientifique en mal de reconnaissance. Face à ses propres démons et une destinée qui la poursuit, la jeune fille n’a plus le choix et doit désormais achever les poissons morts par la lame de son Ghinzu le plus aiguisé !
Nous voici arrivés à la Nuit Fantastique du samedi soir. Comme chaque année, trois films assez déjantés sont projetés pour le plus grand plaisir des grands enfants que nous sommes!
« Dead sushi » est donc le premier à passer sur écran ce soir. Le nouveau film de Noboru Iguchi (à qui l’on doit "machine girl" et "robogeisha" pour vous aider à cerner le personnage un brin décalé) est l’un de ces films dont tout le monde parle dans les files d’attentes, tous étant pressés d’être à la Nuit Fantastique pour rire aux éclats devant ce grand n’importe quoi japonais qui promet énormément de bêtises en tous genres au vu de la bande-annonce postée sur le site officiel du festival.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Noboru Iguchi ne nous a encore une fois pas déçu! Un grand moment de cinéma trash, gore et grandguignolesque nous est offert en guise d’ouverture de la Nuit Fantastique. Calamars, sushis, rouleaux de printemps, makis et autres mets typiquement asiatiques vont (re)prendre vie et s’attaquer au personnel et aux convives d’un restaurant!
Doté d’un rythme déchainé, "dead sushi" vous proposera des bagarres hilarantes (les combattants se retrouvent parfois à poil, les coups dans les bijoux de famille sont légion, idem pour les gestuelles exagérées ainsi que les cris de dingo de certains avant de se lancer dans la bagarre), des attaques de nourriture bien trashs et saignantes (servies par des effets spéciaux très kitch par moments parfaitement assumés : du pur délire comme seuls les japonais peuvent nous en offrir) où les yeux sortent des orbites, les têtes volent en l’air, les langues se font arracher… Le tout dans un humour granguignolesque tout simplement jouissif!
Bref, je n’en dirai pas plus, voilà bien l’un des films dont beaucoup prendront encore plaisir à reparler dans les files d’attentes des festivals suivants!
Mon avis : Très bon
NEW KIDS NITRO (Pays-Bas, Steffen Haars & Flip Van Der Kuil) – Hors compétition (Nuit fantastique) : 2h10-3h25
Résumé : Les New Kids de la ville de Maaskantje – Gerrie, Richard, Rikket, Robbie et Barry – ne supportent pas la présence des hooligans de Schijndel. Entre batailles rangées et courses de voitures façon « la Fureur de vivre », ils finissent par se faire arrêter par la police. Ils sont alors envoyés par le gouvernement en mission suicide dans le Frise reculée où une météorite a infecté le lait des vaches, transformant la plupart des habitants qui en boivent en zombies affamés de chair fraîche.
Autre film fort attendu par ceux désirant faire la Nuit Fantastique : la suite de "new kids turbo" (présenté l’année précédente). Acclamés dans leur pays (la Hollande), Steffen Haars et Flip Van der Kuil sont à la réalisation de cette saga loufoque et complètement déjantée sur des supporters (ou dirons-nous plutôt hooligans) de football carrément atypiques.
Vulgaire pour pas un rond, drôle, rythmé au Red Bull/Monster, sexiste (voire même homophobe), "new kids nitro" ne vous laissera pas respirer cinq minutes. Dès l’introduction, nous voilà emporter dans la vie de nos fameux cas sociaux à l’accent fort prononcé et ne vivant que pour le football, les courses de voitures et les parties de cul.
Sans jamais devenir rasoir ou lourd, "new kids nitro" balance gags, jeux de mots, expressions et autres engueulades, bastons, chansons, scènes de cul sans jamais vouloir s’arrêter dans sa connerie! C’est drôle, c’est con mais qu’est-ce que c’est bon!
Alors déjà qu’ils ne peuvent pas blairer les supporters du club de football ennemi et cherchent la bagarre pour des bagatelles, imaginez de quoi ces tarés sont capables si on les met face à une horde de zombies…
Bref, voilà bien un gros délire en puissance. En espérant voir un troisième volet l’année prochaine suivi d’une sortie sur support laser de la trilogie.
Mon avis : Très bon
9) IRON SKY (Finlande, Timo Vuorensola) – Hors compétition (Nuit fantastique) : 3h30-4h45
Résumé : Dans les derniers jours de la seconde Guerre Mondiale, les Nazis ont établi un programme spatial top secret pour fuir sur la face cachée de la Lune. Pendant 70 ans, dans le plus grand secret, ils ont construit une gigantesque forteresse et une importante flotte de soucoupes volantes. En 2018, lorsque l’astronaute américain James Washington atterrit légèrement trop près de la base secrète nazie, le Führer régnant sur la Lune décide que le glorieux moment de reconquête de la Terre est arrivé plus tôt que prévu. Deux officiers nazis, l’impitoyable Klaus Adler et l’idéaliste Renate Richter, se rendent sur la Terre pour préparer l’invasion.
Troisième et dernier film présenté à la Nuit Fantastique, le film finlandais "iron sky" s’avère fort prometteur sur le papier. Une histoire de Nazis dans l’espace qui vont ensuite revenir conquérir la Terre, voilà qui peut donner de bien belles poilades devant la caméra!
Doté d’effets spéciaux de plutôt bonne facture (vaisseaux, explosions, paysages lunaires…) et ne reflétant en aucun cas le faible budget dont disposait Timo Vuorensola (à qui on doit déjà la parodie "Star Wreck : in the perckinning"), mais également d’une belle galerie de costumes et autres matériels, on ne peut malheureusement pas dire autant de bonnes choses du scénario.
Alors que le film laissait présager des gags à la pelle (on avait déjà eu des zombies nazis bien fendards dans divers films d’horreur sans oublier certains films/parodies sur les films de science-fiction bien barjots), le bilan en fin de film fait plutôt mal.
En effet, nous voilà face à un film qui a des bases originales et bien barrées sur le papier mais qui n’offre au final que très peu de bons moments, drôles et débiles, comme on pouvait l’espérer. La faute à trop de vides et de lenteur dans le scénario. Certes, certains gags feront mouche et certains acteurs sont bien ancrés dans la peau de leurs personnages, il n’y a aucun doute à ce sujet, mais à la manière d’un "V/H/S", c’est peu, trop peu, pour au final rester sur un avis positif de ce film (D’autant plus qu’il est déjà 3h30 et qu’il faut maintenir le public bien éveillé! J’avoue avoir eu du mal à tenir éveillé devant "iron sky"…)
Mon avis : Moyen
DIMANCHE 03/02/2013 :
10) YOU’RE NEXT (Etats-Unis, Adam Wingard) – En compétition : 9h30-11h10
Résumé : Une réunion de famille, celle des Davidson, tourne brusquement court lorsque leur demeure est prise d’assaut par un groupe de tueurs psychopathes en déguisement d’animaux. Un à un, les membres de la famille périssent dans des pièges sophistiqués, sous les coups de hache, de machette et autres tirs d’arbalète. La maison, recluse, n’offre aucun lieu de repli. Mais ni les tueurs ni leurs victimes n’avaient envisagés qu’Erin, sous ses airs d’innocente petite amie, avait l’instinct viscéral de rendre les coups…
Après une nuit de 2h15 dans ma voiture, me voilà fin prêt pour cette journée où deux gros films que j’attendais impatiemment vont enfin se dévoiler à moi : "you’re next" et "mama".
C’est donc dans une salle pas remplie totalement (l’effet Nuit Fantastique peut-être, certains doivent récupérer…) que je me faufile pour voir celui que j’attendais le plus de ce festival : "you’re next". En grand adorateur de survivals que je suis, je ne pouvais louper ce film américain ayant déjà été récompensé au Fantastic Fest (prix du meilleur réalisateur) et faisant déjà parler quelque peu de lui outre Atlantique.
Et je ne me suis pas trompé : "you’re next" restera l’un de mes coups de cœur de cette édition 2013.
Partant d’une base scénaristique des plus basiques, le film d’Adam Wingard (ayant participé à la réalisation de "V/H/S" soit dit en passant) va nous tenir en haleine jusqu’au tout dernier dénouement du film. En effet, une fois le cadre planté et les personnages présentés, le premier meurtre ne se fera pas longtemps attendre et entraînera alors dans la foulée une succession de scènes d’actions, meurtres et évènements inattendus sans oublier les quelques rebondissements dans le quart d’heure final qui viennent clôturer le film de manière inventive et surprenante, à la façon d’un "eden lake" quelques années plus tôt (déjà là un excellent survival).
Survival très violent (certains meurtres font froid dans le dos), très saignant (tout est bon pour achever son adversaire : tournevis, couteau, fil tranchant, flingue, arbalète, pièges à gogo et même mixeur!), Adam Wingard ne fait pas dans la dentelle et nous offre même une héroïne des plus coriace, sorte de croisement entre les héroïnes de "the descent" et "eden lake", le genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds, même si pour cela il faut massacrer et saigner des enculés! (oulà, excusez mon langage, j’étais encore à fond dans le film là…).
Outre l’originalité de certains meurtres et les rebondissements à divers moments du film qui en font un survival mémorable, "you’re next" se permet même quelques touches d’humour, plus ou moins déguisées pour bien-entendu ne pas sombrer dans le comique et perdre ainsi l’impact percutant et oppressant du film (notamment lors du repas de famille et du premier assaut où certains continuent de se quereller pour des broutilles, d’autres font des choix peu stratégiques…). On peut d’ailleurs retrouver ce léger mélange d’humour bien dosé et de survival dans les films "the loved ones" ou "the woman" par exemples, deux autres films présentés dans les éditions précédentes de Fantastic’Arts (deux réussites d’ailleurs).
Mon avis : Très bon
11) THE PACT (Etats-Unis, Nicholas McCarthy) – Hors compétition : 11h30-13h
Résumé : Après le décès de sa mère, Annie se laisse convaincre de retourner dans la maison familiale pour rendre un ultime hommage à la défunte. Dans sa chambre d’enfant, la jeune fille est dérangée par une présence inquiétante. Alors qu’elle sollicite l’aide d’un policier du coin et d’une voyante pour mener l’enquête, elle va bientôt découvrir que ces mystérieux incidents font émerger des cauchemars réprimés depuis longtemps et lèvent le voile sur un secret de famille troublant.
Petit film que je m’étais mis de côté au cas où je parviendrais à me faufiler dans la salle avec le petit battement de 20 minutes entre les deux séances à la MCL, "the pact" attirait du monde ce matin et c’est avec un peu de réussite je pense que j’ai pu entrer dans la salle.
A la manière d’un "the caller" l’année précédente, "the pact" joue dans le domaine du paranormal et même du thriller paranormal. En effet, outre les fantômes/esprits que nous retrouvons dans ce petit film honorable, c’est également une intrigue qui se met en place pour comprendre ce qui a bien pu se passer dans l’ancienne maison familiale d’Annie (maison dans laquelle elle ressent une présence et est tourmenté par quelque chose d’invisible) mais aussi ce qui a bien pu arriver à sa sœur et sa cousine, étrangement disparues dernièrement.
Une histoire de fantômes assez classique diront certains… Hé bien oui, et non! Alors certes, le scénario une fois dévoilé en intégralité ne s’avère que très (trop) peu original mais il faut reconnaitre que certains passages sont plutôt réussis (notamment cette scène où Annie se fait valdinguer d’un coin d’une pièce à l’autre par une présence invisible) et que l’intrigue, aussi plate soit-elle, présente un petit quelque chose qui l’a rend vraiment plaisante. Peut-être ce mélange de film paranormal (avec les esprits de la maison) et de tueur fou/serial killer (avec l’apparition de ce tueur en série) qui donne en quelque sorte cette double intrigue dans le film. Un mélange réel/surnaturel comme on pouvait le voir dans le très beau "lovely bones" de Peter Jackson par exemple.
Intéressant, peu long, rythmé, oppressant par moments et jouant comme dit avant sur deux tableaux à la fois (réel/surnaturel), voilà un petit film fort honnête qui restera peut-être pas dans les annales mais qui s’avère toutefois plaisant.
Mon avis : Bon
12) MAMA (Etats-Unis, Andrés Muschietti) – En compétition : 17h-18h40
Résumé : Il y a cinq ans, deux sœurs, Victoria et Lily, ont mystérieusement disparu, le jour où leurs parents ont été tués. Depuis, leur oncle Lucas et sa petite amie Annabel les recherchent désespérément. Tandis que les petites filles sont retrouvées dans une cabane délabrée et partent habiter chez Lucas, Annabel tente de leur réapprendre à mener une vie normale. Mais elle est de plus en plus convaincue que les deux sœurs sont suivies par une présence maléfique…
Voici donc venue l’heure de voir "mama", la nouvelle production de Guillermo Del Toro qui entre en compétition cette année. A l’heure où j’écris ces lignes, je peux vous dire que le film a remporté trois prix : le Grand Prix, le Prix du Public et enfin le Prix du Jury Jeunes. Des récompenses qui, au vu du film, ne sont pas déméritées… Même si le Prix du Public (d’après mes sources dans le comité d’organisation! Lol) s’est joué à pas grand-chose entre "mama" et "you’re next" ("you’re next" ayant eu plus de bulletins « excellent » mais "mama" a eu encore bien plus de bulletins « bon », bref toute une histoire!).
Rythme correctement dosé (aucun temps mort, courses-poursuites dans les couloirs de la maison familiale haletantes), ambiance oppressante (la cabane dans les bois, le placard où se cache l’esprit, la chambre des enfants, les cris et discussions inquiétantes des enfants…), casting de très bonne facture (les enfants jouent merveilleusement bien leurs rôles et Dieu seul sait comme je suis parfois intransigeant avec les jeux d’acteurs des enfants quand ces derniers sont au centre de l’intrigue car ça peut rapidement faire flancher une balance), effets spéciaux fort bien maîtrisés... Bref, « Mama » est l’exemple de film pour lequel on n’arrive que très difficilement à reprocher certaines choses.
Le scénario est peut-être là où il faudrait creuser un peu plus pour peut-être en sortir quelques petites choses par-ci par-là mais sans tirer de grandes erreurs ou lacunes majeures. On pourrait reprocher peut-être une base scénaristique déjà vue mais les variantes apportées ici dans l’histoire en font une œuvre assez distincte, ou encore une petite transition entre deux évènements passée un brin trop rapidement devant la caméra (on ne comprend pas comment le mari à l’hôpital se retrouve avec des éléments de l’intrigue en sa possession…) mais bon on pinaille on pinaille… Aucun film n’est parfait et ce n’est pas des détails minimalistes comme ceux-ci qui changeront la donne.
Comme bon nombre de films réalisés ou produits dernièrement par Del Toro, on s’attend souvent à une ambiance particulière (des frissons, de l’inquiétude), des décors et une photographie exemplaires, une intrigue très souvent centrée sur des enfants (de l’émotion, un drame familiale) et une histoire qui tient la route sans jamais être dévoilée entièrement trop facilement (quelques réflexions lors du film ou en sortie de salle sont parfois nécessaires, quelques petits détails reviennent parfois et accentuent encore notre réel perception du scénario). Et là encore, nous sommes face à cette petite « liste de courses » pour « mama », mis à part peut-être le scénario qui s’avère cette fois-ci relativement accessible à toutes et tous et ne devraient pas trop exercer de pressions sur les méninges en sortie de projection, sous mesure que vous ayez bien lu tous les sous-titres (lol).
Mais une fois de plus, je suis venu voir un film auquel a participé Del Toro pour avoir une ambiance peu égalée ailleurs et une fois de plus j’ai été conquis. Del Toro a étonnamment cette faculté de s’entourer de personnes avec qui il sait qu’il aura un produit de qualité, notamment en ce qui concerne l’ambiance, l’atmosphère. Que nous parlions de "l’échine du diable", de "l’orphelinat", du "labyrinthe de Pan", ou plus récemment de "don’t be afraid of the dark" et de "mama", nous savons pertinemment que nous allons être plongés dans cette ambiance si envoutante mêlant fantômes/esprits/enfants/drame…
Une ambiance renforcée dans "mama" par cet esprit hideux capable de se mouvoir dans diverses positions, de disparaitre et apparaitre à tout moment, de se déplacer très vite et même de prendre l’apparence de l’une de ses victimes! A y repenser, cet esprit fait froid dans le dos et les quelques scènes le montrant en pleine fureur sont palpitantes et oppressante à souhaits.
Avec "you’re next", voilà mon second gros coup de cœur cette année à Fantastic’Arts.
Mon avis : Très bon
13) THE FOREST (Etats-Unis, Darren Lynn Bousman) – Hors compétition : 20h15-21h55
Résumé : Richard Marlow emmène sa famille, pourtant réticente, pour un long week-end de camping à Pine Barrens, terre d’une créature légendaire baptisée le Diable de Jersey. Leur voyage prend des tournures macabres avec la découverte de carcasses d’animaux mutilés et la disparition d’un adolescent. Quand à Richard, son état de santé se dégrade et il est en proie à ce que sa famille croit être des hallucinations. Il est persuadé qu’une chose les épie : une créature aux yeux jaunes, aux cornes pointues et aux ailes de chauve-souris. Très vite, les Marlow comprennent qu’ils vont devoir se battre pour rester en vie …
Partant d’une idée sympathique et ma fois assez originale, "the forest" fait partie de ces films qui auraient pu être de bonnes surprises si la fin n’avait pas été aussi décevante.
Réalisé par Darren Lynn Bousman, à qui l’on doit entre autres les "saw 2", "saw 3", "saw 4" et "mother’s day", ce film américain présenté en hors compétition possède en effet une base scénaristique intéressante et réussit à jouer avec son spectateur en le menant sur des fausses pistes pendant une grande partie du métrage. Le problème est que le dénouement final déçoit (je n’en dirai pas plus), aussi bien pour la tournure que l’intrigue prend que pour la rapidité à arriver tout à coup au générique de fin (même si un épilogue de 2-3min pointera ensuite le bout de son nez pour les personnes n’ayant pas encore quitté la salle).
Tout laissait pourtant présager un bon petit survival en milieu forestier et ce dès l’introduction du film. Le casting est de bonne facture, l’intrigue bien en place et on apprécie ces alternances entre effroi et humour lors de la première partie du film. Mais rapidement, on se rend compte que le film est assez creux et ne repose que sur la personnalité du père de famille, en proie à un mystérieux mal causé apparemment par la morsure de son chien enragé…
Certes, l’atmosphère quelque peu inquiétante est toujours présente mais peu d’éléments nouveaux font leur apparition dans la seconde partie du film, jusqu’à ce dénouement final décevant qui vient définitivement mettre en terme à cet espoir que nous avions encore de voir cette production, pas si moche à première vue, finir par un joli twist. Raté…
Mon avis : Moyen
14) DOOMSDAY BOOK (Corée, Kim Jee-Woon & Yim Pil-Sung) – Hors compétition : 23h15-01h10
Résumé : Un chercheur solitaire, se rend à un rendez-vous avec une jeune fille sexy, tandis que les rues de Séoul sont prises d’assaut par des zombies / Dans un monde où les machines ont remplacé le travail humain, le robot RU-4 s’émancipe intellectuellement, provoquant peur et respect / Une famille aisée s’enferme dans un abri antiatomique suite à l’annonce d’un météore se dirigeant vers la Terre…
Hum hum… Que dire de ce film clôturant le festival ? Pas grand chose en fait pour être franc… Et c’est bien dommage quand on comprend comment était tissé le film.
Réalisé par Kim Jee-Woon ("deux sœurs", "le bon, la brute et le cinglé", "j’ai rencontré le diable"…) et Yim Pil-Sung ("Hansel et Gretel"), ce film composé de trois segments est tout simplement une énorme déception, la faute à une réalisation pas assez rentre-dedans, poussive et très bavarde.
Quand on se pose un peu plus sur ce "doomsday book", on comprend que chacun de ces trois segments porte effectivement sur la fin du monde comme le laissait suggérer le résumé du film, mais une fin du monde perçue différemment dans chacune des parties : l’horreur pure dans le premier récit (zombie), la science-fiction dans le second (robotique) et enfin l’humour dans le dernier (flash info qui tourne à la querelle verbale).
Une bien bonne idée que voilà mais malheureusement la réalisation ne suit pas. Passé un premier segment zombiesque plus ou moins drôle, un second segment très bavard (et philosophique avec ça, rien de mieux pour piquer un petit somme) sur les robots emboîte (malheureusement) le pas pour finalement laisser place (ouf) à un troisième et dernier segment plus convaincant mais arrivant trop tard (le mal est fait…). En effet, seul le troisième récit (et cela se ressent dans la salle qui s’est alors sortie de ce coma temporaire perpétré par le segment précédent) parvient à tenir en haleine le spectateur de par les quelques blagounettes servies par des présentateurs télé (info, météo) un peu foufous. Rien d’exceptionnel mais ça peut empêcher cet étron de finir définitivement dans l’oubli.
A en croire les avis des festivaliers lors de mon séjour à Gérardmer, le festival s’est fini de la même façon qu’il a commencé (avec "the complex" d’Hideo Nakata) : de façon médiocre…
Mon avis : Médiocre
Voilà, nous venons de voir en vitesse chaque film que j’ai visionné lors du festival.
Un petit regret peut-être de ne pas avoir vu ces quelques films uniquement :
- CITADEL (Ciaran Foy) - hors compétition (j’avais entendu pas mal de bien à son sujet)
- MODUS ANOMALI, LE REVEIL DE LA PROIE (Joko Anwar) - hors compétition (pour me faire une idée après une bande-annonce alléchante)
- GRABBERS (Jon Wright) - hors compétition (pour le côté délirant)
- FORGOTTEN (Alex Schmidt) - hors compétition (pour sa bande-annonce aguicheuse aussi)
- COME OUT AND PLAY (Makinov) - hors compétition (le fameux remake de "les révoltés de l’an 2000" : je suis de cette école « anti-remakes » mais bon par curiosité…)
- THE COMPLEX (Hideo Nakata) – en compétition (mais d’après les avis de tous les gens interrogés dans les files d’attente, je n’ai pas de regrets à avoir…)
Peut-être mon collègue les a-t-il vus et pourra-t-il nous en dire un peu plus également…
Pour finir :
Je tiens à faire un petit clin d’œil à Alexandre et Thomas, deux étudiants originaires de Colmar que j’ai eu le plaisir de rencontrer durant ce festival et avec qui j’ai longtemps conversé pendant la Nuit Fantastique (je vous dois une bière place St-Epvre à Nancy, n’oubliez pas!)
J’en profite également pour saluer un couple de passionnés de cinéma de genre qui font partie de l’association TimeCode (réalisation de courts-métrages) et avec qui j’ai partagé plusieurs heures dans les files d’attentes (pour plus d’informations sur cette association lorraine, je vous invite à vous rendre sur leur site : http://www.timecode-association.com).
Une pensée enfin à Angel qui m’a accompagné lors du festival et nous a permis de séjourner dans un sympathique duplex avec vue sur le lac (on y retourne l’année prochaine hein!)
En espérant que ce compte-rendu du festival (première partie) vous ait plu, je vous dis à bientôt pour de nouvelles chroniques sur le site.